EPILOGUE
Gérard Ducos Je
passais comme un cri d'espoir vers toi tendu
Et d'étranges oiseaux emportaient mes chansons
Vers d'internationales tables de réunions
Où les mots se mêlaient au bleu du soir
venu
J'avais choisi de dire cette cage inhumaine
Où tu t'enfermais là sans même
refuser
Parce qu'ils t'avaient appris le soleil insensé
De ce confort minable entrevu à grand-peine
J'avais encore au seuil des folles libertés
Tendu quelques amarres pour des matins nouveaux
D'autres avaient compris et menaient leur bateau
Au fond du même port, au bord du même quai
Vous n'aurez même pas appris de nos escales
Du verbe aimer le sens et la destination
Puisque de pauvres fêtes, putes de la nation
Tapinent à grands frais au fond de vos morales
De souvenirs aux morts en mariages bénis
De quatorze juillet jusqu'en fêtes de Pâques
Votre esprit vagabonde et concourt au ressac
D'une mer qui vous ronge lentement sans furie
Sachez qu'il vous faudra encore apprendre à dire
non
Apprendre à vous tourner au-dedans de vous-même
Apprendre à disséquer le moindre théorème
Sachez qu'il vous faudra encore bien des soupçons
Je dis cela sans haine, n'en ayant plus sans doute
Et ne jugeant personne qui pourrait me juger
Je porte en moi l'éclat de ces sombres journées
Et pour un coup de vent je changerai ma route
Je donne rendez-vous sur la troisième rive
Que vous découvrirez le jour du premier pas
Tournant le dos enfin aux idoles, qu'elles soient
Religieuses, politiques ou administratives. |